La saison hivernale terminée, il était temps de penser aux amphibiens de la Rincieure !
Samedi matin 15 mars, une petite dizaine de personnes s’est attelée à la pose d’environ 400 mètres de barrières. Quelle efficacité quand on est si nombreux !
S’il est évident d’installer les barrières de retour au niveau de la STEP, il n’en est pas de même au manège de la Rincieure. En effet, peu d’amphibiens transitent du nord au sud à cet endroit. Ainsi, comme l’an passé, seules les barrières sud ont été posées. Etant donné le peu d’individus récoltés ce printemps sur ce secteur, il est fort probable que ce dernier ne soit plus équipé en 2015.
Malgré les barrières, il a fallu constater un certain nombre de victimes de la route, majoritairement à l’est de la STEP.
Quant aux pontes, elles ont subi quelques pertes, non seulement en raison du manque de végétation aux abords de l’étang mais également à cause des foulques qui n’hésitent pas à venir se servir dans les amas d’œufs bien que leur régime soit en bonne partie végétarien. Pour les maintenir à l’écart de la tentation, une barrière souple a été posée à l’endroit le plus favorable à leur développement.
Si fin mars a vu le retour du froid et le gel emprisonner la partie émergeante des pontes de grenouilles, l’échelonnement de la migration a permis d’éviter la catastrophe.
Les barrières côté sud ont été enlevées le 1er mai et celles au nord de la route quelques jours plus tard.
Au total, ce ne sont pas moins de 729 animaux qui ont été déplacés, soit 569 grenouilles rousses et 157 crapauds communs. Les tritons se sont faits plus rares ou plus discrets avec seulement 3 individus. Côté reptiles, seul 1 lézard vivipare a été observé du côté sud de la STEP.
Sans oublier la douzaine de bénévoles qui, matins et soirs, ont œuvré au bon déroulement de l’opération pendant 47 jours!
Marie-France Monnier